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Dans une tribune publiée le 26 août 2025, intitulée « Redonnons du sens aux métiers de l’ingénierie », deux auteurs alertent sur la crise de vocation qui affecte les professions d’ingénieurs et d’ingénierie : si la planète perd ses batteries et les glaces fondent toujours, le discours persistant du « greenwashing » donne aux jeunes l’impression que les technologies ne sauveront ni le climat ni les réserves en épuisement. Dans ce contexte, l’attractivité de l’industrie s’effrite : les jeunes ne perçoivent plus clairement en quoi les fonctions techniques pourraient réellement inverser la dégradation environnementale.
Cette alerte s’inscrit dans le cadre de l’Année de l’ingénierie 2025‑2026, lancée pour valoriser les métiers et les savoir-faire de l’ingénierie, rapprocher les écoles, la recherche, les entreprises et le grand public. En France, le secteur de l’ingénierie est caractérisé par des chiffres significatifs : plus de 31 500 entreprises et quelque 363 000 salariés au sein de la branche. Par ailleurs, la région Île-de-France joue un rôle prépondérant : elle recrute environ 33 % des ingénieurs en 2024.
En Île-de-France, cette réalité se combine à une tension forte sur les métiers qualifiés : plus de 1,7 million d’emplois, soit près d’un tiers de l’emploi régional, sont exercés dans des métiers en « forte tension », notamment parmi les ingénieurs de services et cadres techniques. Ce constat rend d’autant plus urgent le chantier de redonner du sens à ces professions. Il ne suffit pas d’ouvrir des postes : il faut aussi restaurer l’image, réaffirmer un projet social et environnemental clair, et adapter la formation. Comme le souligne la tribune, l’ingénierie ne peut plus se contenter de slogans : elle doit démontrer qu’elle est partie prenante de la transition vers un monde plus durable. Passer de la technique pure à une ingénierie de sens devenait, en 2025, l’impératif collectif tant pour la région parisienne que pour la France entière.