


L’année 2025 aura été, pour la science française, un moment de forte visibilité internationale et d’intense dialogue avec la société. Dès février, Paris s’est imposée comme une capitale du débat scientifique mondial en accueillant le Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle. Chercheurs, industriels et responsables politiques y ont confronté leurs visions des usages, des risques et de la régulation de l’IA. Le mathématicien Cédric Villani y a rappelé la nécessité d’un cadre démocratique fort pour accompagner l’innovation technologique.
Au printemps, la recherche en santé a occupé le devant de la scène avec les ANRS MIE Scientific Days à l’Institut Pasteur. Dans un contexte marqué par la persistance des maladies infectieuses émergentes, l’infectiologue Yazdan Yazdanpanah a défendu une approche coordonnée, mêlant recherche fondamentale, santé publique et coopération internationale.
La science s’est aussi largement ouverte au grand public. Le festival InScience et, à l’automne, la Fête de la Science — placée sous le thème « Intelligence(s) » — ont permis à des milliers de citoyens d’échanger directement avec des chercheuses et chercheurs, des neurosciences aux sciences sociales. Le festival Pariscience a prolongé cette dynamique en donnant à voir la science à l’écran, racontée par celles et ceux qui la font.
Mais 2025 restera surtout comme une année de consécration internationale. Deux Français ont été récompensés par un prix Nobel. En physique, Michel H. Devoret, travaillant aux États-Unis, a partagé le prix pour ses travaux sur l’effet tunnel quantique macroscopique et la quantification de l’énergie dans les circuits supraconducteurs — des recherches devenues cruciales pour le développement des technologies quantiques. En sciences économiques, Philippe Aghion a été distingué pour ses analyses de la croissance tirée par l’innovation et la « destruction créatrice », des travaux qui ont nourri les débats français sur la politique industrielle et la transition écologique.
Enfin, les Olympiades scientifiques, organisées sous l’égide de l’Académie des sciences, ont mis à l’honneur de jeunes talents venus de tout le territoire. En 2025, la science française a ainsi conjugué excellence, transmission et débat démocratique, confirmant son rôle central dans les grandes transformations contemporaines.